• Madame B. est sortie de réanimation en compagnie de sa petite fille. Le jeune accidenté est en rééducation. Et moi je suis encore de garde en réanimation. Je me dirige vers la salle de repos du bloc opératoire et retrouve les infirmières anesthésistes et les infirmières du bloc en grande discussion. L’une d’elle posait une question à sa collègue :<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    -         A ton avis quel est le point commun entre les assassinats par des bombes humaines, des voitures piégées, des missions suicides dont les victimes sont à chaque fois des hommes et femmes innocents et des enfants sans défense ?<o:p></o:p>

    -         La religion, l’islam , le prophète Mohammed<o:p></o:p>

    -         Exactement et la caricature par définition repose sur une perspective subjective basée sur une perception personnelle.<o:p></o:p>

    -         Et donc forcément si un artiste décide de caricaturer ces horreurs, son choix est le visage du prophète. A qui la faute ?<o:p></o:p>

    -         A la communauté musulmane.<o:p></o:p>

    -         Il faut savoir par contre que cette crise a commencé en septembre 2005, lors de la publication par ce journal danois, d’une caricature de Mohamed, qui paraissait dans le rôle d’un terroriste. Alors pourquoi avoir attendu quatre mois avant de réagir ?<o:p></o:p>

    -         ….<o:p></o:p>

    -         Je me demande si les dessins de Mohammed méritent-ils tant de bruit ?<o:p></o:p>

    -         En tous cas pas au point de se poser des questions sur la liberté d’expression.<o:p></o:p>

    -         On parle moins de l’Iran et le nucléaire de l’Irak des assassinats commis au Liban et d’autres…<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le téléphone sonne. C’est les infirmières de réanimation qui m’invitent à manger avec elles. <o:p></o:p>

    -         Bonne nuit. Et je quitte la salle de repos le plus rapidement possible. <o:p></o:p>

    La nuit est calme. Pour une fois on prend le temps de manger et de discuter d’autres choses que l’actualité. <o:p></o:p>

     




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  • ARTICLE 37 DU CODE DE DEONTOLOGIE

    (art . R. 4127-37 du code de la santé publique)

    PROPOSITION ( adopté par le Conseil national de l’Ordre des médecins lors de sa session du 1er avril 2005)

    I – En toutes circonstances, le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances du malade

    par des moyens appropriés à son état et l’assister moralement.

    Il doit s’abstenir de toute obstination déraisonnable dans les investigations et la

    thérapeutique et peut renoncer à entreprendre ou poursuivre des traitements qui

    apparaissent inutiles ou disproportionnés.

    II – Dans les cas prévus aux articles L.1111-4 et L.1111-13, lorsque le patient est hors d’état

    d’exprimer sa volonté et que les traitements dispensés ne peuvent plus lui bénéficier et n’ont

    d’autre effet que de le maintenir artificiellement en vie, le médecin peut décider de les limiter

    ou de les arrêter, après avoir mis en œuvre la procédure collégiale suivante.

    La décision est prise par le médecin en charge du patient après concertation avec l’équipe

    de soins si elle existe et sur l’avis concordant d’un autre médecin. Elle prend en compte les

    souhaits que le patient aurait antérieurement exprimés, notamment dans des directives

    anticipées, celui de la personne de confiance qu’il aurait désignée ou, à défaut, de ses

    proches.

    Les consultations auxquelles le médecin a procédé et les motifs de la décision sont inscrits

    dans le dossier du patient.


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  • Le docteur vient de terminer l'examen médical de son patient et lui dit :
    - Tout est parfait cher monsieur. Vous avez une excellente santé. Continuez comme ça.
    - Heu... Docteur, il y a une chose dont je voudrais vous parler.
    - Allez-y, je vous écoute.
    - Eh bien voilà. J'envisage de me faire vasectomiser...
    - Eh bien, c'est une décision à ne pas prendre à la légère. Je vous rappelle qu'une vasectomie a pour but de vous empêcher DEFINITIVEMENT de procréer. Vous en avez parlé avec votre femme et vos enfants ?
    - Ben oui, justement : le vote a donné 15 POUR, 2 CONTRE et 7 ABSTENTIONS...   

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  • 05h00<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Toutes les équipes extérieures sont reparti. Il ne reste au bloc que les infirmiéres du bloc opératoire, les aides soignantes, la coordinatrice et le corps de la défunte. Une toilette soigneuse est effectué. Le corps est emporté à la chambre mortuaire de l’hôpital.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>



     <o:p></o:p>

    Dimanche 5 octobre 03<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    10h00<o:p></o:p>

    Comme convenue la veille au cours de l’entretien, la coordinatrice téléphone à l’époux et conviens avec lui d’une heure de rendez-vous à l’hôpital pour l’accompagner à la chambre mortuaire.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    14h00<o:p></o:p>

    La famille arrive. Il est parfois difficile pour les familles de retourner dans le service de réanimation.<o:p></o:p>

    La coordinatrice les accompagne jusqu’à la chambre mortuaire. Monsieur N… et ses deux fils peuvent se recueillir. C’est un moment particulièrement difficile même si, hier ils ont compris que c’était fini. C’est aujourd’hui qu’ils sont confronté à la réalité de la mort.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Comme convenu, la question du Don n’est pas abordée. Ils ont dit la veille à ce qu’ils ne souhaitaient pas en reparler. Peut-être que dans une semaine, ou 6 mois, ou à la date anniversaire rappelleront-ils pour demander des nouvelles des receveurs, ou juste pour parler.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Maintenant, eux ont le dur chemin du Deuil à parcourir, avec l’apaisement d’avoir respecté la volonté de leur épouse et mère. Les receveurs, eux vont vers la guérison avec dans le cœur un merci.

    Merci A.V.


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